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Ce que cherchent les Forges

Les éditions aux forges de Vulcain lisent les manuscrits qui leur sont adressés. Et vous engagent à vous renseigner avant de leur adresser un texte.

 

 

Chère autrice, cher auteur,

Vous avez écrit un texte et désirez nous l’adresser en vue d’une publication. Nous vous remercions. Toutefois, si, après avoir lu plusieurs de nos romans, vous ne savez pas si votre texte peut nous intéresser, voici quelques indications.

Les Forges publient de la littérature générale et de la littérature de l’imaginaire.

La littérature générale est une catégorie extrêmement large. Schématisons : il y a, dans la littérature générale, la littérature naturaliste et la littérature… qui n’est pas naturaliste. Nommons la littérature « spéculative ». La littérature naturaliste parle du réel (ou croit en parler) de manière réaliste. La littérature spéculative parle du possible… pour mieux parler du réel. Les Forges sont du côté de la littérature spéculative. Quant à la littérature de l’imaginaire, nous en publions aussi, mais avec la même question  à l’esprit : a-t-elle quelque chose à dire ? Un auteur des forges a ainsi attiré notre attention sur le fait que la littérature générale est devenue si réaliste qu’elle a colonisé la littérature de l’imaginaire qui, bien souvent, fait références à des objets imaginaires (robots, elfes) mais d’une manière réaliste. Ce que nous voulons, c’est un rapport poétique au monde.

Plus concrètement, nous recherchons de la littérature générale qui a de l’imagination. Plus spécifiquement, nous croyons à l’allégorie : comment, en passant par l’imaginaire, on dit plus de choses sur le réel qu’en passant par le réalisme.

Nous sommes donc ouverts aux propositions suivantes : le réalisme magique et les littératures de l’imaginaire au sens où le Frankenstein de Mary Shelley, le Château de Kafka sont des œuvres appartenant aux littératures de l’imaginaire.

Les romans que nous chérissons, par exemple, sont ceux de Franz Kafka, William Morris, Ursula Le Guin, Boris Vian, Georges Perec, Albert Sanchez Pinol, Mary Shelley, Jose Saramago, Gabriel Garcia Marquez, Yukio Mishima, Jorge Luis Borges, Nicolas Gogol, Hermann Broch, Stephen King, Romain Gary, Frank Herbert, Michael Chabon, Jack London, Dino Buzzati, Italo Calvino, Gianni Rodari, Jean Giono …

Si vous êtes en cours d’écriture, nous attirons votre attention sur les trois caractéristiques d’un bon roman, selon nous. Notez cela comme une proposition d’écriture (bien sûr, si vous avez déjà écrit votre roman, et que vous pensez qu’il peut nous intéresser, épargnez-vous la lecture des paragraphes qui suivent…).

Il faut une histoire. Il faut savoir raconter une histoire. Il faut croire à la fiction.

Il faut un sens de la langue. Cela s’apprend, par l’exercice, l’attention, la réflexion, la lecture des poètes. Ce n’est pas une question de goût. Et sinon on n’a pas encore de langue, alors on fait au plus simple. Idéalement, ce qui fait une œuvre d’art, c’est quand le fond donne sa forme au texte. Chaque histoire doit avoir sa propre forme, en tension ou en miroir avec son fond.

Il faut une vision du monde.  Qu’est-ce que l’amitié? La justice, la fidélité? La maternité? Il faut avoir un thème – le choix d’un thème sincère, c’est la manifestation de cette croyance absolument nécessaire, mais tragiquement inutile, que les romans, en changeant les personnes, changent le monde.

Nous ne recherchons pas de textes dans les catégories suivantes : BD, illustré, jeunesse, pratique, érotique, policier, historique, poésie, essai, voyage, témoignage.

Concrètement, nous recevons 1800 manuscrits par an. Nous en publions 1 ou 2 par an. Certes, notre catalogue s’enrichit de 10 volumes en moyenne par an. Mais ces textes sont souvent des traductions de textes étrangers, et des nouveaux romans d’auteurs et autrices que nous suivons, année après année. Nous faisons entrer dans le catalogue, chaque année, une ou deux nouvelles plumes.

Nous répondons généralement dans les 30 jours. Quand nous refusons une proposition, nous répondons généralement par une lettre type, que nous avons désirée la plus respectueuse possible. Mais cela reste une lettre type de refus. Nous ne faisons pas de « retours » sur les textes refusés : nous n’en avons hélas pas le temps.

 

Amitiés vulcaines,

 

Les forges.